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Photo du rédacteurLaureen

Pourquoi bien choisir ses huiles essentielles est fondamental ?



Les critères de qualité à connaître avant d’en acheter


Une huile essentielle (HE) est un produit odorant qui ne se mélange pas à l’eau. On dit alors que l’huile et l’eau ne sont pas miscibles et c’est la raison pour laquelle il est facile de les séparer par décantation.

On la produit principalement soit :

  • Par distillation à la vapeur d’eau. On projette de la vapeur d’eau sur une plante dans un alambic pour extraire les molécules odorantes et volatiles. La vapeur est ensuite refroidie pour pouvoir séparer l’HE de l’eau ;

  • Par distillation sèche (des bois, écorces ou racines sans vapeur d’eau) ;

  • Par expression à froid (procédé mécanique sans chauffage) réservé aux agrumes (citron, pamplemousse, orange…) ;

  • Par effleurage qui nécessite une action à base de solvants ou de vapeur d’eau pour extraire les fragrances contenues dans la graisse. Utiliser uniquement en parfumerie pour des fleurs très fragiles comme le jasmin (ex: parfum N° 5 de Chanel) ;

  • Par hydrodistillation, réputée pour la parfumerie, est plus rare pour la pharmacie ;

  • Par l’extraction par solvants, consistant à dissoudre les essences dans un solvant volatil. Ce procédé est employé pour certaines fleurs, gommes ou résines (encens, myrrhe, musc, benjoin…).


Une HE de qualité est exclusivement obtenue à partir d’une distillation à la vapeur d’eau, sans solvants organiques ou par expression à froid. Ce sont ces deux méthodes qui préservent le mieux les propriétés de la plante. Soyez vigilant car certains produits sont vendus sous la mention « huile essentielles » alors qu’ils n’en sont pas.


Les points à vérifier avant l’achat

Une HE doit respecter certains critères pour ne pas provoquer des allergies ou avoir des effets négatifs sur votre santé, d’autant plus si vous l’utilisez par voie orale.


L’appellation commerciale


Soyez vigilant car certaines HE font l’objet de pratiques frauduleuses pour diminuer le coût de fabrication (c’est le cas chez Aromazone ou Puressentiel par exemple). Il peut s’agir d’erreurs volontaires sur l’appellation commerciale ou d’ajouts d’autres substances (huiles végétales, alcool, solvants chimiques… ou même d’autres HE).


Voici un petit test simple à faire pour voir s’il y a eu un ajout :

Déposez une goutte d’HE sur une feuille de papier. Tout doit s’évaporer s’il n’y a pas eu d’ajout. Si une tache grasse apparaît et rend le papier translucide, c’est qu’une huile végétale a sûrement été ajoutée. Le temps d’évaporation dépend de l’HE : pour les agrumes, 30sec suffisent mais pour d’autres comme la myrrhe, cela peut prendre 10min.



Le prix


Le prix varie en fonction du rendement mais aussi de la rareté de la plante. Certaines HE ont un coût élevé car les plantes sont rares, peuvent provenir de loin, d’une récolte sauvage, avoir un rendement très faible, etc. Par exemple, 7 kg de boutons floraux séchés de Clous de Girofle suffisent à produire 1 kg d’huile essentielle… pendant que près de 4 tonnes de pétales de Rose de Damas sont nécessaires pour obtenir un seul petit kilo d’huile essentielle.

Comptez entre 10 et 55€ pour les plus rares et seulement entre 4 et 8€ pour un flacon de 10ml d’une HE classique.


Les mentions sur la composition


Choisissez une HE dont l’étiquette porte les 3 mentions suivantes :

  • La mention « 100% naturelle » : elle n’équivaut pas à une production certifiée biologique mais assure à une HE non dénaturée par dilution, ni par addition de molécules de synthèse, d’agents émulsifiants chimiques, d’huile minérales…

  • La mention « 100% pure » indique que l’HE n’est ni diluée, ni coupée avec de l’alcool ou de la térébenthine.

  • La mention « 100% intégrale » atteste d’une HE ni décolorée, ni déterpénée, ni rectifiée et non suroxydée.


En plus de ces 3 mentions, le mot « entière » sur le flacon indique que la plante a eu un temps de distillation suffisant pour récupérer l’ensemble de ses molécules aromatiques.


La couleur du flacon


Vérifiez que le flacon soit en verre teinté (brun ou bleu) pour protéger le contenu de la lumière. Il est conseillé de laisser le flacon dans sa boite d’origine pour plus d’opacité.


Où les acheter ?


Préférez acheter plutôt vos HE en pharmacie, parapharmacie ou en boutique bio plutôt que sur internet : vous serez sûr de leurs qualités, vous pourrez regarder l’étiquette et vérifier leur date de péremption. Il est également possible de demander l’analyse chromatographique en pharmacie afin de vérifier si la composition est bien équilibrée. La lecture demande certaines notions, mais je le fais systématiquement avec les marques que je ne connais pas.

Vous trouverez aussi des petits producteurs d’huiles essentielles et il existe en France, des boutiques en ligne qui les regroupent (La cabane aux arômes de Pescalune). En achetant chez un petit producteur, vous êtes sûr d’obtenir un produit qui respecte un savoir-faire et faites marcher le commerce local, mais vous n’êtes pas certain d’avoir un produit de meilleure qualité. En voici un qui rassemble qualité et respect du savoir-faire : Alambic du Larzac. Je l’ai découvert sur place et j’ai pu échanger avec le producteur.


Une sélection de marques :

Docteur Valnet, Pranarom, De Saint Hilaire, La Compagnie des sens…


Les précautions d’emploi

  1. Respectez la posologie, la fréquence d’application ou de prise, la durée d’utilisation et les contes-indications.

  2. Évitez le contact avec les yeux.

  3. Conservez votre flacon à l’abri de la chaleur et de la lumière et fermez-le bien après chaque usage pour évitez l’évaporation (certaines HE sont très volatiles)

  4. Demandez conseil à un spécialiste quand vous les utilisez, que ce soit par voie orale, cutanée ou par diffusion, d’autant plus chez les enfants, femmes enceintes ou allaitantes ou si vous avez un terrain allergique, etc.

  5. Évitez les sprays assainissants à base d’HE. Certains d’entre eux émettraient des composés organiques volatils (COV) à des niveaux préocuppants et contiennent souvent des substances allergisantes (Puressentiel).

  6. Généralement après ouverture, les HE ont une durée de vie de 3 ans (pour les zestes d’agrumes expressés) ou 5 ans (pour les HE distillées).

  7. Préférez une HE labellisée AB, issue d’une culture ou d’une récolte sauvage biologique, garantissant notamment l’absence de pesticides ou a défaut Demeter, garantissant une culture biodynamique des plantes distillées.


Comment décrypter l’étiquette de votre flacon ?

Avant d’acheter votre HE, il est essentiel de bien décrypter son étiquette. Sa qualité et la garantie de ses effets thérapeutiques dépendent en effet de plusieurs facteurs : sa pureté, les conditions de production avec la manière dont la plante a été cultivée ou récoltée, traitée, distillée, embouteillée…


Il est important notamment que la plante provienne d’un endroit non pollué, car les polluants et les pesticides sont concentrés par le processus de distillation et encore plus par celui d’expression (utilisé pour les agrumes).

Les procédés de récolte ou de séchage ont une influence sur la qualité d’une HE : par exemple, la durée et la température de séchage, variables d’une plante à une autre, ont un impact sur la teneur en HE.


Voici comment lire l’étiquette de votre huile essentielle :

  1. La certification botanique : l’appellation de la plante doit préciser le genre et l’espèce afin d’identifier complètement la plante et éviter le risque d’erreur issu de noms vernaculaires locaux. Lorsque l’on parle du genre de la plante il s’agit du premier mot retrouvé généralement dans le nom latin. Par exemple, les différentes lavandes ont un genre en commun : Lavandula. Pour ce qui est de l’espèce, c’est le nom qui suit qui vous l’indique. A ce niveau, on remarque déjà des différences entre plusieurs Lavandes par exemple. La Lavande Vraie est connue sous le nom Lavandula (genre) officinalis (espèce) alors que la Lavande Aspic elle s’appelle Lavandula (genre) latifolia (espèce) ;

  2. Le nom de la plante en français : Romarin ;

  3. La dénomination botanique en latin : Rosmarinus offcinalis. L’aromathérapie exige une rigueur et une attention toute particulière à l’égard du nom en latin. Passer à côté de cette réalité peut entraîner de sérieux problèmes car plusieurs espèces d’un même genre peut avoir des propriétés totalement différentes. C’est le cas de l’Hyssopus montana (Hysope des montagnes) et l’Hyssopus officinalis (Hysope officinale) par exemple ;

  4. Le chémotype (carte d’identité biochimique de la plante) : Romarin 1,8 - cinéole (molécule de la plante). Deux plantes identiques, c’est à dire qui appartiennent au même genre ET à la même espèce pourront produire des huiles essentielles totalement différentes. L’origine géographique apportera également des précisions utiles sur l’environnement de la plante. Exemple : Rosmarinus officinalis CT cineoliferum, riche en 1,8 cinéole, originaire du Maroc et agissant sur la sphère broncho-pulmonaire. Rosmarinus officinalis CT camphoriferum, riche en camphre, issu du sud de la France ou de l’Espagne et axé sur la sphère musculaire.

  5. Le mode de culture ou de récolte : permet de savoir si la plante est sauvage ou cultivée, issue d’une culture biologique (label AB affiché) ou non ;

  6. La partie distillé ou « Organe » : o. p. rameaux. La partie de la plante dont l’huile est extraite (fruit, feuille, zeste, racine, écorce, rameau…). C’est essentiel car par exemple, l’écorce de cannelle de Ceylan ne contient pas la même essence que les feuilles du même arbre ! Elle n’a ni la même odeur, ni les mêmes propriétés ;

  7. La contenance du flacon en ml : 10ml ;

  8. La date de péremption : « A consommer de préférence avant… » ;

  9. Le label de qualité : AB, Cosmos, Ecocert, HEBBD etc. ;

  10. Le numéro de lot : permet d’assurer une traçabilité en cas de problème.


ATTENTION : Les huiles essentielles ne sont pas anodines. Par précaution, la plupart d’entre-elles sont déconseillées aux enfants de moins de 3 ans, aux femmes enceintes ou en période d’allaitement, aux personnes souffrant de troubles neurologiques, comme l’épilepsie et aux personnes âgées.


Certaines sont œstrogène-like (mime l’action des œstrogènes) et déconseillées en cas de cancer hormonodépendant, cortisone-like, abortive (qui fait avorter), neurotoxique (toxique pour le système nerveux), hepatotoxique (toxique pour le foie), dermocostique (réaction allergique cutanée), etc.


Faites très attention en les utilisant, demandez l’avis d’experts, Aromathologues ou d'un Naturopathe qui, en connaissant vos antécédents, saura les choisir au dosage approprié et de façon sécuritaire. Prenez conscience de leur puissance d’action et de leur richesse.



Votre santé vous appartient




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